À la fin des années 1960, les premiers modèles de VMC apparaissent en France. Cet acronyme qui signifie « ventilation mécanique contrôlée » désigne un système permettant de renouveler l’air de façon permanente au sein d’un bâtiment. Ce renouvellement est indispensable pour maintenir un air propre et pas trop humide.

Les premiers modèles de VMC sont d’abord des systèmes simple flux. Puis, par la suite apparaissent les VMC double flux.

Dans cet article, nous vous expliquons en détail la différence entre le VMC simple flux et la VMC double flux, en évoquant les avantages et les inconvénients des deux systèmes, leur fonctionnement, leurs différences et leur prix.

Grâce à ce guide d’achat, nous espérons que vous trouverez toutes les informations nécessaires pour choisir votre future VMC.

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Pourquoi faut-il renouveler l’air d’un logement ?

Nous avons besoin d’air pour vivre, mais encore faut-il que cet air soit respirable. Le but du renouvellement de l’air est justement de s’assurer que l’air au sein du logement soit de bonne qualité.

Il faut savoir que sans renouvellement, l’air d’une habitation perd en qualité à cause de différentes formes de pollutions.

Premièrement, quand nous respirons, nous inspirons de l’air qui est composé à 78% de diazote (N2), de 21% de dioxygène (O2) et de 1% d’autres gaz. Le but de l’inspiration est de récupérer une partie du dioxygène pour le mélanger a du glucose présent dans notre organisme afin de produire du dioxyde de carbone, de l’eau et surtout de l’énergie pour le fonctionnement de nos cellules. Ensuite, l’air que nous expirons contient la même quantité de diazote (78%), une part plus faible de dioxygène (16%) et nettement plus de dioxyde de carbone (4,5%).

Le diazote est un gaz neutre, c’est-à-dire qu’il n’a aucun effet sur nous. Par contre, le dioxyde de carbone est mauvais pour la santé en trop forte quantité. De ce fait, si l’air n’est pas renouvelé, il va peu à peu se charger en dioxyde de carbone et s’appauvrir en oxygène simplement par le mécanisme de la respiration. L’air devient alors toxique.

Mais la pollution de l’air est également accentuée par d’autres substances : microbes, virus, cheminée, gaz, produits organiques volatiles (POV), acariens. Ces pollutions proviennent de différents éléments et activités du quotidien : cuisine, déchets, cheminées, chauffage, produits d’entretien, matières plastiques, désinfectants…

Le renouvellement de l’air sert aussi à limiter l’humidité de l’air. En effet, un taux d’humidité trop élevé favorise les moisissures, la déformation de certains matériaux, et l’apparition de certaines pathologies (bronchite, rhinite, asthme…).

Il permet également d’évacuer les différentes odeurs liées à l’activité humaine : transpiration, cuisine, plantes, animaux…

Ventilation passive et ventilation mécanique

Pour aérer un logement, il existe deux méthodes de ventilation. Celle qu’on dit passive et la ventilation mécanique. Bien sûr, les deux méthodes peuvent être complémentaires.

La ventilation passive consiste tout simplement à ouvrir les fenêtres afin de faire entrer l’air extérieur et de créer des courants d’air favorables au renouvellement de l’air. Naturellement on comprend aisément qu’en plein hiver, on peut difficilement aérer le logement en laissant les fenêtres ouvertes.

Sinon, le froid va rapidement s’infiltrer dans la maison, les radiateurs devront chauffer plus longtemps pour compenser, et votre facture d’énergie sera très élevée. Mais même en été cela peut poser problème, surtout lorsqu’il fait particulièrement chaud, car en laissant les fenêtres ouvertes, la chaleur va investir le logement.

Pour résumer, la ventilation passive à ses limites, principalement quand la température extérieure est trop basse ou trop élevée. De plus, les poussières vont plus facilement pénétrer dans le logement lorsque les fenêtres sont ouvertes.

La ventilation mécanique contrôlée permet de renouveler l’air intérieur du logement sans les inconvénients de la ventilation passive. Elle reprend le principe du ventilateur, mais en inversant son fonctionnement, c’est-à-dire qu’au lieu de repousser l’air, la VMC aspire l’air intérieur pollué et le rejette vers l’extérieur.

Elle fonctionne en complément d’entrées d’air permettant de faire entrer l’air extérieur à plusieurs endroits de la maison et de façon contrôlée.

Le fonctionnement d’une VMC

La VMC est équipée d’un extracteur d’air qui est en quelque sorte le cœur du système. Cet appareil est relié à plusieurs gaines. Chacune d’entre elles est raccordée à une bouche d’extraction située au plafond ou sur le haut du mur d’une des pièces du domicile. L’air pollué du logement va alors être aspiré par ces différentes bouches.

L’extracteur d’air est également relié par une gaine à une sortie d’air souvent située sur le toit. Elle permet d’évacuer dehors l’air pollué.

Pour assurer le renouvellement de l’air, il est également indispensable que plusieurs entrées d’air soient installées sur des murs donnant sur l’extérieur. L’air neuf extérieur va ainsi pouvoir s’infiltrer par ces entrées d’air. Elles sont situées en haut ou en bas des murs, et le plus souvent au niveau des fenêtres.

VMC simple flux ou double flux ?

On distingue deux types de VMC : le modèle simple flux et le modèle double flux.

VMC simple flux

Ici on retrouve le fonctionnement classique évoqué précédemment. Autrement dit, l’air extérieur pénètre dans le logement via des entrées d’air.

Des bouches d’extraction sont situées dans plusieurs pièces du logement. Elles servent à aspirer l’air pollué grâce à l’extracteur d’air auquel elles sont reliées via des gaines. L’air pollué est ensuite expulsé vers l’extérieur depuis le toit.

On différencie la VMC simple flux autoréglable de la VMC simple flux hygroréglable. La première propose un débit d’air qui se règle manuellement par l’utilisateur. Le modèle hygroréglable voit son débit d’air évoluer automatiquement en fonction du taux d’humidité présent à l’intérieur du logement. Selon les appareils hygroréglables, ce contrôle du taux d’humidité est opéré soit au niveau de l’extracteur d’air, soit au niveau des bouches d’extraction et des entrées d’air.

VMC double flux

Dans un premier temps, le fonctionnement de la VMC double flux est similaire à celui du système simple flux. Ainsi, l’air extérieur pénètre dans le logement via des entrées d’air. Les bouches d’extraction aspirent l’air intérieur grâce à l’extracteur d’air. Cet air intérieur est ensuite éjecté vers l’extérieur par l’intermédiaire d’une sortie d’air.

Cependant, la VMC double flux est également équipée d’un échangeur thermique situé au niveau de l’extracteur d’air. Il vient récupérer les calories de l’air intérieur. Ces calories sont ensuite directement transmises à l’air provenant de l’extérieur qui est ensuite insufflé dans les différentes pièces du logement via des bouches d’insufflation.

La VMC double flux permet de chauffer l’air froid en hiver et de rafraichir l’air chaud en été. Grâce à elle, vous réduisez votre consommation d’énergie.

La VMC double flux existe également en système standard avec réglage manuel débit d’air et en système hygroréglable dont le débit d’air s’adapte automatiquement en fonction du taux d’humidité du logement.

Quel est le prix d’une VMC ?

Naturellement, le prix d’une VMC dépend du type. La VMC simple flux est plus abordable que la VMC double flux.

Pour une VMC simple flux autoréglable comptez au minimum 250, avec un prix moyen d’environ 400, qui dépasse les 600 lorsqu’il s’agit d’une rénovation. Pour une VMC simple flux hygroréglable, prévoyez un budget d’environ 700 dans le neuf, et supérieur à 1000 lors d’une rénovation.

Concernant la VMC double flux autoréglable les premiers prix démarrent aux alentours de 600€ dans du neuf et peuvent dépasser les 1000 en rénovation. Dans le cas d’une VMC double flux hygroréglable, le prix dépasse généralement les 1500.

Vous devez également prendre en compte le prix de la pose. Il dépend du professionnel, mais aussi de l’ampleur des travaux. Ce coût est rarement inférieur à 1000.

En résumé, il est important que vous compariez différentes offres avant de prendre votre décision. Demandez un maximum de devis pour comparer les différents modèles de VMC, mais également pour comparer les différents professionnels pour la pose de la VMC.

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Comment choisir une VMC ?

Pour choisir votre VMC la première étape consiste à définir vos besoins en fonction de votre budget. De cette façon vous allez pouvoir définir quel modèle vous convient le mieux entre la VMC simple flux autoréglable, son équivalent hygroréglable, la VMC double flux autoréglable et la VMC double flux hygroréglable.

Notez que certaines VMC peuvent également être reliées à une chaudière afin d’évacuer les gaz issus de la combustion. On trouve aussi des VMC double flux thermodynamiques, c’est-à-dire dont le fonctionnement est combiné à celui d’une pompe à chaleur.

Le choix d’une VMC doit aussi prendre en compte son débit d’air. Exprimé en m3/heure, son choix dépend principalement du nombre de pièces.

Vous devez également identifier le nombre d’entrées d’air et de bouches d’extraction. Il est recommandé d’installer une bouche dans un maximum de pièces et au moins dans la cuisine, les salles de bain et les WC. Quant aux entrées d’air, elles sont à privilégier dans les pièces de vie comme les chambres et le séjour. 

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